Reconnaissance des valeurs biologiques
La signature des conventions de gestion entre les propriétaires (*) de la partie centrale du site et la CCN Vogelzang CBN a permis de faire une nouvelle demande d’agréation comme réserve naturelle. En effet, l’Arrêté du 14 mai 2009 du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale pour octroyer le statut de Réserve Naturelle Agréée aux 13 ha n’était valable que pour 10 ans. Donc, en mai 2020, une nouvelle demande fut déposée en collaboration avec la LRBPO ou Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux afin d’obtenir une nouvelle agréation pour la Réserve Naturelle avec une surface plus importante de 16,91 ha au total. Suite à cette demande, le Gouvernement prononçait le 10 mars 2022 une nouvelle agréation, cette fois-ci pour les 20 prochaines années.
(*) Commune d’Anderlecht & Bruxelles Formation/VDAB & la firme SA Mechbal
Gestion de la Réserve Naturelle
En 2007, la CCN Vogelzang CBN avait transmis ses dernières suggestions de gestion au Bureau d’Etude CYANIRIS qui était chargé par Bruxelles Environnement-IBGE de faire, comme pour les zones NATURA 2000, un plan de Gestion. Ce Plan de Gestion confirme la présence d’une importante diversité biologique et a identifié vingt types d’habitats répartis en 75 parcelles différentes. La gestion selon le Plan de Gestion est prise en charge par les 3 cogestionnaires : la Commune d’Anderlecht/Service des Espaces Verts, Bruxelles Environnement-IBGE/Département biodiversité et la CCN Vogelzang CBN qui assure avec ses bénévoles la coordination.
Suite à la nouvelle agréation en 2022, le nouveau gestionnaire est la LRBPO – Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux tandis que, sur le site, la CCN Vogelzang CBN continuera à réaliser les travaux de gestion. Grâce à notre collaboration avec une plus grande organisation, nous voulons assurer la continuité de la gestion au cours des prochaines années. Un nouveau plan de gestion élaboré en mars 2020 fixe d’ailleurs les objectifs à atteindre pour
la Réserve Naturelle.
Valeur Biologique
La Carte d’Evaluation Biologique (Brichau, I., Ameeuw, G., Gryseels, M., & Paelinckx, D., 2000 – feuilles 31-39 : Instituut voor Natuurbehoud et Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement) révèle des biotopes de très haute et de haute valeur biologique ainsi que des ensembles composés d’éléments de valeur biologique moindre, de haute et de très haute valeur biologique. La végétation y est particulièrement diversifiée, allant de formations ouvertes relativement sèches à des formations herbacées marécageuses.
Qu’est ce qu’une réserve naturelle ?
On pourrait se contenter d’une définition toute faite mais la compréhension du public n’est pas toujours très bonne si on reste trop théorique. Peut-être pourrait-on commencer par dire ce qu’une réserve naturelle n’est pas ? Par exemple, une réserve naturelle n’est pas un jardin botanique, ni un arboretum, ni un parc public.
Une réserve naturelle est avant tout un espace réservé à la nature dans lequel l’activité humaine doit être réduite au minimum. D’ailleurs, dans certains cas, une réserve naturelle peut ne pas être du tout accessible au public.
La réserve naturelle du Vogelzang est accessible au public pour étudier la nature, s’en inspirer et se ressourcer mais il est nécessaire de préciser que la réserve naturelle du Vogelzang n’est pas un espace récréatif.
Parmi les objectifs d’une réserve naturelle, le principal est sans doute la biodiversité. A nouveau, le public a peut-être parfois besoin de l’une ou l’autre précision sur ce sujet. Dans le cadre d’une réserve naturelle, on peut simplement parler du nombre d’espèces animales et végétales présentes sur les lieux. Au plus le nombre d’espèces observées est important, au plus la biodiversité est importante. Dans un contexte de déclin mondial de la biodiversité, nous devons lutter pour la préserver et l’augmenter.
Mais il y a peut-être une incompréhension qu’il faut clarifier à ce niveau, car pour augmenter la biodiversité, le public pourrait peut-être alors s’attendre à ce que des espèces exotiques ou rares soient introduites artificiellement. Alors que c’est en fait une contradiction et une menace vis-à-vis des espèces indigènes présentes.
Pour maintenir et améliorer la biodiversité, il faut laisser faire la nature, d’où le principe d’un espace qui lui est réservé. Mais on peut parfois lui donner un petit coup de pouce, c’est pour cette raison que des journées de gestion sont organisées. Les bénévoles agissent alors pour lutter contre les espèces invasives et pour favoriser le développement de certains biotopes et notamment ceux liés aux zones humides de plus en plus rares.
Le public s’étonne parfois que les lieux n’ont pas l’air entretenu pour la bonne raison qu’il est important de pratiquer des fauches tardives dans les prairies. C’est une différence fondamentale avec un jardin ou un parc conventionnel où la biodiversité est souvent mise à mal avec des fauchages fréquents et précoces. Mais alors pourquoi est-il nécessaire de faucher dans une réserve naturelle ? Pour le maintien des biotopes de type prairie car une prairie qui n’est pas fauchée finira par se transformer en zone boisée. Perte de biotope signifie perte de biodiversité.
Règlement
Pour mieux observer la nature, je me promène avec mon chien en laisse
J’observe les plantes sans les cueillir, les animaux sans les déranger
J’apprécie et je respecte le calme du site
Je circule uniquement sur les chemins et sentiers
Dans les sites naturels, je ne circule qu’à pied
Je ne laisse aucun déchet derrière moi